Prise de pouvoir

Trump veut désormais un contrôle total

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09.03.2024 10:27

Donald Trump ne veut pas seulement devenir président des Etats-Unis. Non, il veut un contrôle total sur les piliers de la démocratie américaine. La démission prochaine du leader républicain du Sénat Mitch McConnell joue en sa faveur. Mais il y a de la résistance. 

La Chambre des représentants fait déjà office de prolongement de son bras, la majorité conservatrice de la Cour suprême comprend trois juges qu'il a nommés et le comité national du Parti républicain est désormais dirigé par un proche et sa belle-fille Lara. En cas de victoire contre Joe Biden en novembre, il ne manque plus à Donald Trump que la prise de contrôle du mouvement MAGA via le Sénat pour avoir un contrôle total. Il n'est donc pas étonnant que son camp, après l'annonce de la démission du chef du Sénat Mitch McConnell, veuille s'assurer par tous les moyens que son successeur soit à 100 % fidèle à Trump.

Mitch McConnel va démissionner de son poste de chef du Sénat. (Bild: AP)
Mitch McConnel va démissionner de son poste de chef du Sénat.

McConnell vient de faire savoir qu'il soutiendrait l'ex-président dans sa campagne électorale contre Biden - ce qui a étonné beaucoup de monde dans le pays. En effet, l'homme de 82 ans s'était toujours opposé par le passé aux exigences et aux orientations politiques de Trump. Après les dernières élections de 2020, les deux hommes les plus puissants des républicains ne s'étaient plus parlés pendant plus de trois ans. D'autant plus que Trump avait également proféré des insultes racistes à l'encontre de l'épouse de McConnell, Elaine Chao, qui occupait le poste de ministre des Transports dans son cabinet.

Le groupe Trump au Sénat veut absolument éviter que l'un des deux successeurs préférés de McConnell ne s'impose lors du vote interne au parti. En effet, les sénateurs John Thune (Dakota du Sud) et John Cornyn (Texas) se sont attiré les foudres de Trump à quelques reprises par le passé. Tommy Tuberville, un sénateur de l'Alabama fidèle à la ligne, a ouvertement dévoilé les plans de reprise de MAGA lors d'une interview avec "NewsMax" : "Notre nouveau leader au Sénat doit être une pom-pom girl pour Trump et assurer sa victoire. Il doit encourager notre base et faire le tour du pays en avion avec le président Trump".

Le Capitole, symbole de la démocratie américaine (Bild: ASSOCIATED PRESS)
Le Capitole, symbole de la démocratie américaine

Problème toutefois : une bonne moitié des sénateurs républicains ne sont pas fans de Trump et veulent garder une saine distance avec lui. Beaucoup sont irrités par le fait que Trump ait demandé le mois dernier à son groupe de torpiller l'adoption d'un nouveau paquet d'aide pour l'Ukraine. L'ennemi juré de Trump, Mitt Romney, est certain que la plupart de ses collègues républicains souhaiteraient secrètement un autre candidat à la présidence - "mais soutiennent Trump par instinct de conservation politique".

Thune et Cornyn font tous deux partie de la direction du Sénat depuis des décennies, ils sont populaires et seraient normalement favoris pour le poste de chef de la majorité. Mais Trump insiste pour que le sénateur Steve Daines du Montana succède à McConnell. Sauf que ce dernier n'a pas encore pu se résoudre à devenir l'enjeu d'une guerre interne au parti.

Les fans de Trump lui pardonnent à peu près tout. (Bild: APA/Getty Images via AFP/GETTY IMAGES/WIN MCNAMEE)
Les fans de Trump lui pardonnent à peu près tout.

Pendant ce temps, Thune tente d'apaiser les tensions avec Trump. Non seulement il lui a exprimé son soutien dans la campagne électorale, mais il a rappelé à l'ex-président qu'il l'avait aidé à faire passer sa liste de souhaits politiques, comme les réductions d'impôts, lors de son premier mandat. Néanmoins, les initiés pensent que le rancunier Trump insistera sur "son" propre chef du Sénat - parce que Thune s'était publiquement opposé à l'annulation des résultats de l'élection en 2021. Cornyn s'est retrouvé sur la liste noire de Trump lorsqu'il a annoncé l'année dernière que son mandat était arrivé à échéance.

Outre Cornyn et Thune, 25 autres sénateurs républicains sont considérés comme le dernier rempart du parti de Ronald Reagan contre la reprise en main totale par la droite populiste. Un chef du Sénat issu du camp Trump détruirait définitivement ce dernier. Mitt Romney s'y attend déjà, lui qui se retirera de la politique à la fin de son mandat en 2026 : "Je n'ai déjà plus de maison dans mon propre parti".

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