Nouvelles accusations
La justice sous le feu des critiques : “Ça pue à plein nez !”
Dans son blog actuel, Andreas Unterberger évoque une nouvelle et incroyable coïncidence autour du juge Michael Radasztics, critiqué pour sa partialité : Selon ce dernier, le tribunal disciplinaire qui a condamné Radasztics a qualifié d'"invraisemblable" une déclaration de Peter Pilz. Celui-ci avait disculpé le juge et ancien procureur. Le jour même de la publication du jugement, le délit de faux témoignage était prescrit !
Dans son "journal", l'ancien rédacteur en chef ("Presse", "Wiener Zeitung") apporte un nouvel éclairage sur les événements relatifs à une sanction disciplinaire contre le juge Kurz, qui était encore procureur à l'époque. Il arrive à la conclusion que ce juge n'aurait pas dû diriger "le plus grand procès-spectacle de l'année". Selon lui, le fait que la condamnation de Radasztics, avec les soupçons pesant sur Pilz, ait été annoncée exactement le 26 février 2024 n'est pas seulement étrange, car elle a été publiée trois jours après le jugement de Sebastian Kurz.
Le délit de faux témoignage aurait également été prescrit pour la première fois ce jour-là. Pendant cinq ans, il aurait été possible de porter plainte contre Pilz pour son témoignage. "Cela pue jusqu'au ciel", écrit Unterberger.
Selon le blogueur, une enquête approfondie ainsi qu'une démission de haut niveau dans le système judiciaire seraient nécessaires au plus tard maintenant. "Et pour la première fois depuis longtemps, une commission d'enquête parlementaire serait également justifiée, dans laquelle quelques acteurs de ce système judiciaire devraient témoigner sous l'obligation de dire la vérité", selon Unterberger.
Pilnacek suspendu pour le même délit
Toujours est-il que la critique de Radasztics concernait la transmission d'informations contenues dans des dossiers. Il s'agit donc du même délit que celui qui a été reproché à l'ancien chef de section Christian Pilnacek. Celui-ci avait illégalement informé une journaliste d'un détail du dossier. "Pilnacek a été suspendu et poussé à la mort par le maintien de sa suspension pendant des années", explique Unterberger littéralement.
Il va ensuite beaucoup plus loin dans ses reproches à Radasztics : Ce ne sont pas seulement les procédures contre Kurz et Grasser dans lesquelles Radasztics nuit gravement à la réputation de la justice indépendante. Radasztics avait déjà été actif dans des procédures - de facto politiques - qui, comme par hasard, étaient toujours dirigées contre des personnalités bourgeoises - d'Alfons Mensdorff-Pouilly à Julius Meinl.
Une procédure Madoff qui "traîne"
Ainsi, lorsqu'il était encore procureur, le juge Kurz n'aurait dirigé que "lentement" l'enquête sur l'escroquerie de Bernard Madoff. L'affaire d'un fonds d'investissement basé sur un schéma de Ponzi, qui a éclaté en 2008, a été globalement la plus grande fraude jamais connue, avec un préjudice de plus de 50 milliards d'euros et 4800 victimes. En Autriche, des certificats d'une valeur d'environ deux milliards avaient été distribués par la Bank Medici et la Bank Austria, qui était encore rouge vif à l'époque. Alors que les procédures américaines autour de Madoff ont été menées avec rapidité et rigueur, Radasztics et un autre procureur ont à l'époque mis fin à l'enquête contre les banquiers rouges.
La ministre de la Justice garde un silence de fer sur toutes ces accusations. Jusqu'à présent, elle a systématiquement refusé les demandes d'interview. La phrase d'accroche : il est important de laisser la justice "travailler en toute indépendance".
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