Les taxes spéciales d'Orbán
Spar demande une procédure européenne contre la Hongrie
L'impôt spécial pour les grandes entreprises étrangères, introduit après la réélection de Viktor Orbán en 2022, va-t-il entraîner un nouveau différend entre la Hongrie et Bruxelles ? La chaîne de magasins autrichienne Spar, comme de nombreuses autres entreprises nationales, est massivement touchée et se bat désormais contre cette mesure. Le patron de l'entreprise, Hans K. Reisch, demande à la Commission européenne d'engager une procédure d'infraction.
Selon les quotidiens "Salzburger Nachrichten" et "Oberösterreichische Nachrichten", Reisch a adressé des lettres de plainte à la vice-présidente de la Commission chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, et au commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, ainsi qu'aux directions générales compétentes. Le ministre de l'Économie Martin Kocher et le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg (tous deux ÖVP) auraient également apporté leur soutien, critiquant dans une lettre adressée à la présidente de la Commission Ursula von der Leyen une atteinte aux libertés fondamentales et des mesures discriminatoires.
Jusqu'à 4,5 pour cent du chiffre d'affaires à payer
Selon les informations, les pertes dues à l'impôt spécial se sont élevées à environ 48 millions d'euros, contre 33 millions d'euros l'année précédente. L'impôt spécial touche aussi bien les entreprises commerciales que les banques, les assurances et les entreprises énergétiques. Il s'élève à 4,5 pour cent du chiffre d'affaires.
Dès le mois de février, des entreprises autrichiennes sont allées à Bruxelles pour faire du lobbying au niveau de l'UE afin que la Hongrie soit mise au pied du mur pour ces mesures que les entreprises considèrent comme discriminatoires et illégales. Le gouvernement de Budapest n'a en effet pas encore pu expliquer de manière concluante pourquoi les grands groupes hongrois ne sont pas soumis à cette obligation fiscale.
Un retrait de Hongrie n'est pas prévu pour le moment
Selon Reisch, il n'est toutefois pas question de se retirer de Hongrie, où l'entreprise exploite 600 filiales. "Nous sommes aujourd'hui un solide numéro 2 en Hongrie et nous avons également la possibilité d'y devenir leader si nous pouvons investir de manière conséquente. Nous sortons d'une situation très confortable en termes de résultats et tout est réduit à néant par ces facteurs exogènes", explique le chef d'entreprise.
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