Élection en Croatie

Le président Milanovic veut se présenter, mais n’en a pas le droit

En se présentant aux élections législatives croates, le président Zoran Milanović pourrait déclencher une grave crise d'Etat.

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Les élections législatives anticipées en Croatie se tiendront, comme il a été annoncé, le 17 avril. Le président de la République Zoran Milanović a annoncé vouloir se présenter comme tête de liste pour les sociaux-démocrates de l'opposition. Mais la Cour constitutionnelle vient de lui mettre des bâtons dans les roues.

Le président de la République ne peut pas participer aux activités politiques d'un parti politique pendant l'exercice de ses fonctions, a fait savoir lundi le président de la Cour constitutionnelle, Miroslav Šeparović, selon les médias croates. Une candidature ne serait possible qu'en cas de démission immédiate. Milanović s'y refuse toutefois jusqu'à présent.

Le Parlement de Zagreb s'est auto-dissous lors de sa dernière session.

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La participation du président à la campagne électorale est incompatible avec son statut et ses pouvoirs constitutionnels ainsi qu'avec la séparation des pouvoirs. En conséquence, le président ne peut ni figurer sur une liste électorale ni participer de quelque manière que ce soit à la campagne électorale. La Haute Cour a pris sa décision par neuf voix contre deux.

Milanović ne veut démissionner qu'en cas de victoire électorale
L'homme de 57 ans n'aurait l'intention de quitter son poste de président qu'en cas de victoire aux élections. S'il s'en tient à ce plan, cela pourrait toutefois déclencher une grave crise nationale. Le président de la République joue également un rôle central dans la formation du gouvernement après les élections. Il donne ainsi le mandat de former le gouvernement, ce qui lui confère une grande influence, surtout en cas de rapports de force peu clairs.