La décennie la plus chaude
Le chef de l’ONU voit le monde “au bord du gouffre
Le changement climatique nous a valu de tristes records ces dernières années. Selon l'ONU, les dix dernières années ont été les plus chaudes depuis le début des relevés de température. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a évoqué le fait que le réchauffement climatique amenait la planète au "bord du gouffre".
"La Terre lance un appel à l'aide". L'utilisation continue des combustibles fossiles conduit à un "chaos climatique" sans précédent, a poursuivi Guterres.
L'occasion était la présentation du rapport annuel de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Les effets massifs du réchauffement ont été ressentis l'année précédente sur tous les continents, ont expliqué les experts de l'OMM, qui ont décrété l'"alerte rouge".
"Il s'agit de bien plus que de températures"
"Le changement climatique est bien plus qu'une question de températures. Ce que nous avons vu en 2023, notamment le réchauffement sans précédent des océans, le recul des glaciers et la perte de la glace de mer de l'Antarctique, est particulièrement préoccupant", a déclaré la directrice de l'OMM, Celeste Saulo.
L'OMM a confirmé ses estimations provisoires : En 2023, la température moyenne mondiale était supérieure d'environ 1,45 degré à son niveau pré-industriel (1850-1900). Avant cela, 2016 avait été l'année la plus chaude, avec environ plus 1,3 degré. Le service européen sur le changement climatique Copernicus avait indiqué un réchauffement de plus 1,48 degré en 2023. L'OMM prend en compte les données de Copernicus et de plusieurs autres instituts renommés. C'est pourquoi son rapport sur les changements climatiques repose sur une base particulièrement large et est considéré comme une référence mondiale.
Accélération de la hausse du niveau moyen des mers
L'année dernière, le niveau moyen global des mers a été le plus élevé depuis le début des mesures par satellite en 1993. Au cours des dix dernières années, le niveau des mers a augmenté deux fois plus vite qu'au cours des dix premières années depuis le début des mesures par satellite. Les causes en sont la fonte des glaciers et des glaces ainsi que la dilatation thermique des eaux plus chaudes.
Les énergies renouvelables, "une lueur d'espoir
Karsten Haustein, de l'Institut de météorologie de l'Université de Leipzig, a critiqué à l'occasion de ce rapport le fait que le débat public dans notre pays est largement dominé par l'impression que les conséquences du changement climatique pourront être maîtrisées d'une manière ou d'une autre grâce à la technologie. Il y a un manque de volonté de prendre la crise climatique au sérieux. Les experts ont toutefois noté que l'augmentation mondiale des énergies renouvelables constituait une "lueur d'espoir".
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